dans la bibliothèque de Jérôme Doucet.

Jérôme Doucet était bibliophile ; le soin qu’il apporte à ses publications, en tant qu’auteur ou éditeur, suffit à le montrer.

On a peu d’informations sur sa bibliothèque ; il n’avait apparemment pas d’ex-libris – en tout cas aucun livre connu, issu de sa bibliothèque n’en comporte qui lui soit clairement attribué.

Il n’avait pas d’héritier direct ; mais il avait tout de même des parents proches : son neveu, Paul Meunier, fils de son beau-frère Eugène Murer ; ainsi que ses trois cousins, enfants d’Ernest Baudesson de Richebourg, frère de sa mère Élise.

Sa bibliothèque a peut-être été conservée par ses héritiers ; en tout cas  elle a été dispersée depuis – sans qu’on puisse savoir à quelle date, ni par quel moyen – vente à un libraire, ou dispersion aux enchères ?

Identifier des livres de sa bibliothèque, en l’absence de ces documents, se limitera donc à une recherche, sur la base de deux critères :

  •  les exemplaires d’auteur, qu’il a lui-même écrits ou publiés ;
  • les livres qui lui ont été offerts.

Exemplaires d’auteur.

On pourrait penser que c’est une tâche assez facile, de recenser les exemplaires portant une mention claire « exemplaire réservé à l’auteur » ou tout autre paraphrase. En pratique, un certain nombre d’autres exemplaires ont potentiellement fait partie de la bibliothèque de Doucet. Il est à noter que ces exemplaires sont multiples, déjà parce que Doucet offre systématiquement un exemplaire à son épouse, Marie Meunier. De plus, on recense certains exemplaires du tirage courant, qui comportent des additions et une reliure qui portent visiblement la patte de Doucet. Ces derniers exemplaires sont recensés également, même si la provenance est au mieux probable, jamais certaine. Pour ces raisons, j’ai séparé ces différents livres en deux catégories : « exemplaires de tête », et « exemplaires supplémentaires » – sachant que pour ces derniers le doute subsiste.

Exemplaires reçus.

Doucet, très lié à de nombreux artistes, écrivains et éditeurs, s’est sans doute vu offrir de nombreux exemplaires. Leur recensement n’est pas facile ; ne serait-ce que parce que ces ouvrages ne comportent évidemment pas forcément d’envoi ; et parce que la provenance « Doucet » n’est pas forcément jugée suffisamment valorisante pour être systématiquement mentionnée dans les fiches descriptives…

reliure.

On s’apercevra, dans le détail des fiches retrouvées, que Jérôme Doucet fait systématiquement relier ses livres, et qu’il a un relieur de prédilection : René Kieffer. Ce relieur a été actif à partir de 1901 ; sa signature peut se retrouver sur des reliures industrielles, de qualité discutable (décoration à la plaque, cuir qui a très mal vieilli) – cette production est plus tardive, et relève de l’activité de « l’atelier Kieffer« . Nous ne parlons pas ici de ce genre de reliures, mais de reliures artisanales, de bonne qualité. Il est à noter qu’en général ces reliures sont signées différemment : une étiquette collée pour les reliures « industrielles », et une signature au premier contreplat, pour les reliures de bibliophilie.

En général, ces reliures sont en plein maroquin, de couleur assez sombre, soit jansénistes, soit avec un décor géométrique. Il existe bien sûr des exceptions…

Recensement des exemplaires :

1. exemplaires de tête.

la Chanson des Choses, 1898

les Contes de la Fileuse, Tallandier, 1900 (2 exemplaires).

Trois légendes, d’or, d’argent et de cuivre, 1901 (2 exemplaires).

Princesses de Jade et de Jadis, 1903

le livre des masques, 1903

six belles histoires de chasse, 1907

Gentlemen, 1909, exemplaire avec les aquarelles.

Gentlemen, 1909 – exemplaire avec les dessins au trait.

2. Exemplaires supplémentaires.

Pétrone, Ferroud, 1902 (2 exemplaires)

Le livre des Masques – 1903 ex. de Marie Meunier

Anacréon, Ferroud, 1903 (2 exemplaires)

Narkiss, de Jean Lorrain, 1908.

3. livres reçus.

Flaubert, Madame Bovary, illustré par A. de Richemont, Ferroud, 1905.

Lemonnier, les maris de Mlle Nounouche, illustré par Vimar, Floury, 1906.

Daudet, la mort du Dauphin, illustré par O.D.V Guillonnet, Ferroud, 1907

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